TOULA
TOULA (environ 500.000 habitants) est la capitale de la province du même nom, à environ 300 km au sud de Moscou.
Les spécialités de la ville (non dans l'ordre) sont la métallurgie -avec la production d'armes (encore aujourd'hui! et même d'armes modernes) et de samovars (plus tellement, quoi qu'on fasse des samovars électriques maintenant...), les pains d'épice (ce dont s'enorgueillissent de nombreuses autres villes russes, et quant à savoir quelle ville fait le meilleur... je ne soulèverais pas une question aussi explosive!). Il y a donc : un musée des armes, une académie militaire (pous s'occuper des armes), un musée du samovar, un musée du pain d'épice et aussi... un beau musée d'art.
Le centre de la ville est occupé, comme à Moscou et dans de nombreuses autres villes russes, par un "Krémlin", c'est-à-dire une enceinte fortifiée. Toutefois la particularité de la ville est que l'enceinte de Toula ne serait jamais (?!) tombée dans des mains ennemies au cours de son histoire, ce qui parle pour l'héroîsme de ses habitants !
Les souvenirs à rapporter de Toula sont (on reprend la liste) les samovars -un peu encombrants dans une valise, les pains d'épice - réellement délicieux-, les pistolets, le cristal... Les pistolets constituent incontestablement un cadeau très original. Il n'est malheureusement pas garanti que le bénéficiaire manifeste un enthousiasme délirant.
Magasin de Prianiki (pains d'épice)
Je rapporte que les armes de Toula sont bien connues en Russie et souvent citées en littérature. Dans une des nouvelles de Tchékhov où un homme va acheter un pistolet pour tuer l'amant de sa femme et sa femme, avant de se suicider lui-même, le vendeur, qui visibement n'y connait rien, lui assure que, avec un pistolet de Toula, en visant l'amant, il risque de se transpercer l'omoplate. Du pur dénigrement ! D'ailleurs le héros de la nouvelle reprend son plan point par point et, après un raisonnement imparable, en arrive à la conclusion que la meilleure vengeance est de laisser tout le monde en vie, il n'achètera donc aucun revolver.
Des pistolets-souvenirs...
Au centre ville, il y a également un grand parc public magnifique, avec étang et baignade, fontaines, parc d'attraction, petit zoo et bois.
La baignade dans l'étang du parc public de Toula
Un peu en dehors de la ville, il y a une rivière traversée par un long pont. La tradition veut que, le jour de leur mariage, les jeunes maris portent leur jeune épousée, à bout de bras, d'un bout du pont à l'autre ce qui fait dans les 100 à 150 m au bas mot, et ce devant les invités. On en a déjà vu s'écrouler sur le parcours. j'ignore si cela amène certains fiancés à conditionner leur demande en mariage au marché suivant :
-"Je m'inscris au cours de musculation mais tu fais un régime amaigrissant"
ou, plus prosaïquement:
- "Je prends 2 cm de tour de biceps mais tu me perds 8kg".
Il semblerait -les russes ne sont pas à cheval sur les principes- que de faire tomber sa fiancée sur ce parcours ne soit pas une cause de divorce. Par contre, il n'est pas certain que ce ne soit pas une cause d'engeulade et la première de la vie conjugale en plus ! Au fond, c'est peut-être la méthode radicale pour éprouver la solidité du couple ?
Un café rétro-nostalgie époque URSS
De vieux journaux "Izvéstia" de l'époque avec article et photo sur Gargarine entre autres.
Emblème de l'URSS dans le café
J'espère que mon récit vous aura plu!
Catherine
Et c'est ainsi que je clôture mon blog. Je remercie tous ceux et celles qui m'ont accompagné pendant 2 ans et demi me permettant de faire une chaîne bien amicale et réconfortante. Je continuerais à laisser mes commentaires sur vos blogs.
Je vous embrasse.
Josée