US ET COUTUMES EN URUGUAY

Publié le par DAUPHIN

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       Cette voisine, dont je parlais la semaine dernière, m’a conté que pour protéger les filles le gouvernement continuait à leur verser la retraite du père décédé tant qu’elles étaient célibataires. Cela avait été fait dès le début de la colonisation où les morts des chefs de famille étaient un désastre financier pour les filles à marier, bien souvent il n’y avait plus de dot et perdues dans ces pays encore désolés où, de quoi et comment auraient-elles pu vivre ? Ce qui fait que, même quelques siècles plus tard, beaucoup restaient demoiselles mais non solitaires alors qu’elles roulaient Bmw, travaillaient à de très bons postes en jonglant avec les biberons.

 Il y avait aussi les emplois réservés dans toute l’Administration. La place se transmettait, encore de nos jours, automatiquement de père en fils ou en fille. Si le fils ou la fille n’acceptait pas la place elle était irrémédiablement perdue pour la famille. C’est ce que elle considérait comme un drame, et après coup je la comprenais très bien. Cela s’était passé pour elle. Son mari était décédé trop tôt pour pouvoir transmettre le poste à son fils qui était alors un enfant. Le poste du père avait fait le bonheur d’une autre famille. Venu en âge, son fils avait dû galérer et partir à Buenos Aires pour trouver l’équivalent en sécurité dans une entreprise étrangère.

 

      J’ai eu l’occasion de me rendre compte quelques années plus tard que même les sociétés françaises et donc étrangères fonctionnaient sur le même mode. On y retrouvait la famille ou les amis. C’est ainsi qu’un directeur général représentant une banque française avait dû être remplacé par un français venu de France. Le neveu, chef de service,  ayant été trop généreux et le tonton trop protecteur envers le fils de sa sœur. Le nouveau directeur général a recruté selon les cv après un sérieux coup de balai devenu obligatoire.

 

      Lorsqu’il y a eu les élections présidentielles en 1999, le clientélisme a fonctionné à fond. Chacun y trouvant l’occasion de demander qui un travail, qui un logement.

       Je connaissais une jeune fille dont la famille de l’Intérieur (en France on dirait de province) avait assuré les voix de toute sa famille à son candidat député s’il lui trouvait un travail au Palacio Legislativo à Montevideo. Les semaines puis les jours passaient et rien ne venait. A quelques jours des élections, les pleurs et les plaintes de la jeune fille remontèrent jusqu’à la Famille qui fit pression sur le futur probable député. Moins de 3 jours avant le dépôt des votes dans les urnes, elle revint toute joyeuse tapant dans les mains et virevoltant : elle avait un poste assuré au Palacio qui lui serait attribué sous un mois. Toute la Famille déposa son « obole » dans l’urne. Le candidat fut élu. La jeune fille se fit toute belle pour aller découvrir le poste qui lui serait octroyé et revint silencieuse, tête basse. C’est par l’amie d’une amie que j’appris qu’elle serait « préposée à l’ascenseur » passant sa journée à monter et à descendre, régulant le flux des visiteurs et c’était à elle que revenait l’honneur d’appuyer sur les boutons. Quelques jours plus tard elle finit par dire : « Au moins je suis au Palacio, c’est à moi de sortir de l’ascenseur » Sincèrement Carolina j’espère que depuis tu as fais ton chemin comme tu le désirais.

 

Tchao.

Josée

 

 

 

Publié dans voyages

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Bonne semaine et gros bisous  @nne marie
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Bon dimanche et gros bisous de la mer rouge  @nne marie
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Bon week end et gros bisous de la mer rouge   @nne marie
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Tout comme Mimi, je ne connaissais pas ce genre de coutumes ! !   Bonne journée et gros bisous de la mer rouge    @nne marie
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J
salut à toi @nne marie
M
Je ne connaissiais pas ce genre d'héritage !! bonne soirée !
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J
hé oui Mimi et il y a encore quelques autres façons de faire .